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BOOGIE WONDER BAND
Rialto, novembre 2013

Le Boogie Wonder Band rend hommage à la musique disco depuis maintenant 17 ans. Né juste à temps pour le revival disco de la fin des années 90, le BWB donne une centaine de concerts par année, et ce, partout à travers le monde. On croyait que très peu de gens s'intéressaient encore au disco et étaient prêts à payer pour voir le BWB en spectacle. Erreur. Même si le Rialto n'était pas plein à craquer hier soir, une foule tout à fait respectable s'était déplacée pour faire la fête avec le groupe de neuf musiciens (un chanteur, deux chanteuses, un guitariste, une bassiste, un batteur, un claviériste, un percussionniste et un saxophoniste). Et force est d'admettre que le Boogie Wonder Band donne un excellent show.

Durant un peu plus de deux heures, la formation québécoise enfile les succès disco à un rythme d'enfer, et pas les moindres. Bien sûr, des morceaux dix mille fois entendus comme I Will Survive, Funky Town et Celebration figurent au programme (conçu comme un gros medley), mais il est bon d'entendre également des hits un peu moins "faciles" au groove irrésistible, tels Spank de Jimmy "Bo" Horne, You Make Me Feel (Mighty Real) et Do You Wanna Funk? de Sylvester, Everybody Dance de Chic ou encore Off The Wall de Michael Jackson. En vrac, on a aussi reconnu Disco Inferno, Born To Be Alive, Boogie Oogie Oogie, So Many Men, So Little Time, It's Raining Men, I Was Made For Loving You, Hot Stuff, Bad Girls, Ladie's Night, Don't Leave Me This Way, We Are Family et Car Wash. Le BWB pige également dans les répertoires de Rick James et de Sly And The Family Stone, tout en se permettant de délaisser momentanément le disco classique pour livrer des chansons de Jamiroquai (qui est tout de même un groupe disco, mais plus moderne), Young MC (sa fameuse Bust A Move), The Time (l'excellente Jungle Love) et aussi Rapper's Delight du Sugarhill Gang.

Bref, il était impossible de s'ennuyer hier soir, d'autant plus que les neuf musiciens, tous costumés, sont très vivants et énergiques, en plus d'être impeccables au niveau musical. Pas une seule fausse note (le BWB joue sans aucun artifice sonore, sans playback), que de l'exécution réglée au quart de tour. Le groupe est parfaitement rodé, fruit de plusieurs années passées sur scène, et ça paraît.

Le Boogie Wonder Band donnera plusieurs concerts au Québec durant les prochaines semaines, dont neuf soirs à l'Impérial de Québec d'ici le 20 décembre. Les Montréalais pourront revoir la formation au Rialto le 15 février. Tout fan de musique avec du groove ne devrait pas hésiter.