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CUT COPY
Vic Theatre (Chicago), mars 2009

Texte et photo: Raphaël Gendron-Martin
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Dans les années 80, les groupes Depeche Mode et New Order faisaient la pluie et le beau temps sur la scène musicale internationale. Évidemment, au fil des années, des formations directement inspirées de ces groupes phares du mouvement électro-pop et new wave ont vu le jour. Parmi celles-ci figure Cut Copy, dont le dernier album, In Ghost Colours, a été très bien accueilli par la critique et le public.

Je ne sais pas si c'est un signe que Cut Copy aime Chicago, mais toujours est-il que le groupe est venu se produire dans la Ville des vents pas moins de quatre fois dans les douze derniers mois. Et ce n'est pas comme si la formation venait des États-Unis. Eh non, le trio est australien!

Même après autant de passages rapprochés, la popularité du groupe ne démord pas. Cette semaine, c'est dans un Vic Theatre à guichets fermés qu'il jouait. Pour vous donner une petite idée, la salle de spectacle peut accueillir environ 1 400 personnes, soit un peu plus que le défunt Spectrum de Montréal.

En première partie, le duo Matt & Kim avait la tâche de réchauffer la foule. Alors que les autres premières parties que j'avais vues récemment étaient franchement décevantes, ce ne fut heureusement pas le cas cette fois-ci. Le sympathique groupe de Brooklyn a parfaitement compris ce qu'il faut faire en lever de rideau: être énergique, souriant et faire passer un bon moment aux gens avant la venue du groupe principal. À la batterie, Kim est vigoureuse, offrant des rythmes simples et saccadés, mais sans jamais perdre le sourire. De son côté, Matt s'occupe du chant et du synthétiseur. Malgré tout, si on s'attarde le moindrement aux mélodies et aux paroles, on se rend compte que le groupe est limité. "C'est de la médiocrité enthousiaste, enthusiastic mediocrity", m'a fait remarquer mon ami.

Cela dit, la foule était réchauffée et attendait avec impatience l'arrivée des Australiens. Le trio (accompagné d'un quatrième musicien pour la tournée) a évidemment réservé la majorité de son spectacle aux morceaux d'In Ghost Colours (dix en tout). Il fallait voir la réaction des spectateurs lorsque chacune de ces chansons débutait. C'était presque l'hystérie à tout coup. Décidément, en ces temps de crise économique, les Américains ont besoin de se changer les idées, de se défouler et de danser sans arrêt. Et l'on peut dire sans se tromper que Cut Copy est un excellent groupe pour danser. Ses compositions sont rythmées, relativement simples et faciles à retenir. Pour ajouter à la musique, des néons placés un peu partout sur la scène créaient une ambiance spectaculaire, digne des gros shows d'aréna.

Le chanteur, Dan Whitford, qui manipule également le synthé et la guitare, fait participer la foule le plus souvent possible. Malgré tout, il parle très peu au micro entre les chansons (deux ou trois fois, tout au plus). En fin de spectacle, il trouve tout de même le temps de dire: "Thank you Chicago. See you soon!". Bon, on doute fortement que le groupe reviendra pour une cinquième fois en l'espace d'un an, mais certains fans peuvent toujours continuer d'espérer.

Liste des pièces jouées par Cut Copy, dans l'ordre:
Intro; Hearts on Fire; Far Away; Visions; Nobody Lost; Autobahn Musicbox; Sands of Time; Saturdays; Feel the Love; Unforgettable Season; So Haunted - Knightlife; Out There on the Ice; Right on Target
Rappel: Strangers in the Wind; Future; Lights & Music