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PLANTS AND ANIMALS
Schubas (Chicago), mars 2009

Texte et photo: Raphaël Gendron-Martin
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Après Rufus Wainwright, We Are Wolves, Sunset Rubdown, Stars et Handsome Furs, Plants And Animals était le sixième représentant musical de Montréal qu'il m'était permis de voir à Chicago en l'espace de huit mois. Et hier soir au Schubas, on se sentait presque, je dis bien presque, en territoire québécois, en entendant parler une spectatrice en français, en plus de voir un autre spectateur avec une casquette des Nordiques. Disons que ce n'est pas trop habituel de voir ça aux environs du Wrigley Field!

Merci probablement à Internet, la popularité de Plants And Animals aux États-Unis est déjà bien implantée. La preuve? Le spectacle affichait complet. Certes, le Schubas est une petite salle d'environ 160 places, mais ce n'est vraiment pas donné à tous les groupes étrangers de jouer dans une salle sold out.

Avant l'arrivée du trio montréalais, c'est un groupe local, Netherfriends, qui a réchauffé la foule. Tout comme Plants And Animals, cette formation américaine était composée de trois membres uniquement. Bien que proposant une pop diversifiée et souvent accrocheuse, le trio ne pouvait visiblement s'empêcher de piger des sonorités d'ailleurs. C'est ainsi qu'une chanson plus exotique ressemblait en tous points à une pièce de Vampire Weekend. Pas grave, on a déjà entendu pire!

Les trois musiciens de Plants And Animals sont ensuite montés sur la scène. Visiblement heureux d'avoir vendu tous les billets pour ce spectacle, le groupe a également annoncé que cette prestation était la toute dernière de sa tournée qui l'a mené un peu partout au Canada et aux États-Unis. Personnellement, c'était la seconde fois que je voyais le trio en quelques mois, car j'étais de passage à Montréal pour le concert du 27 novembre dernier à La Tulipe. De revoir la formation cette fois-ci à Chicago avait de quoi de spécial.

Évidemment, le groupe n'ayant qu'un album à son actif, le très bien reçu Parc Avenue, la plupart (pour ne pas dire la totalité, je ne suis pas sûr) des pièces de cet album ont été jouées, tout comme quelques nouvelles compos. Le chanteur Warren Spicer parlait peu entre les chansons et j'ai trouvé bien étrange qu'il tourne le dos à la foule presque à chaque portion instrumentale des chansons. À ses côtés, le francophone Nicolas Basque était quant à lui visiblement plus en forme et à l'aise sur scène. Sautant souvent sur place, passant de la guitare (avec un collant "J'aime la musique" bien en vue) à la basse et au clavier, en plus de faire des choeurs, le Québécois faisait preuve de toute l'étendue de son talent. Qui plus est, il ne manquait pas une occasion de dire : "Merci beaucoup" en français à la foule. Charmant.

En regardant la performance du groupe, on comprend que les trois compères ont choisi d'offrir un spectacle beaucoup plus rock que sur leur album. C'est une bonne décision, car ça donne un résultat beaucoup plus dynamique. Toutefois, le fait que le groupe ne soit composé que de trois musiciens limite inévitablement les arrangements musicaux, moins riches que ceux qu'on peut entendre sur Parc Avenue. Même si Nicolas Basque change souvent d'instrument, je me demande si l'ajout d'un autre musicien pour les spectacles ne serait pas plus approprié. Quelqu'un qui s'occuperait des cuivres uniquement pourrait sûrement ajouter un peu de profondeur aux chansons. Mais bon, la tournée est terminée, alors on va laisser faire!