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DESTROYER
Empty Bottle (Chicago), mai 2009

Texte et photo: Raphaël Gendron-Martin
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Quand il ne joue pas avec les New Pornographers ou Swan Lake, le Canadien Dan Bejar s'adonne à la musique de son autre projet, Destroyer. Mine de rien, le prolifique artiste de Vancouver a lancé pas moins de 10 albums sous le nom de Destroyer depuis 1996. Dimanche dernier, il était de passage au Empty Bottle.

Depuis qu'il a créé Destroyer, Bejar a souvent été entouré de différents musiciens qui sont arrivés et repartis au fil des albums. Les changements ont été tellement fréquents que plusieurs en sont venus à croire que Destroyer était le projet solo de Bejar, au lieu d'un véritable groupe. Mais le principal intéressé a toujours mentionné qu'il voyait Destroyer comme une formation avec différents collaborateurs. Toujours est-il que le chanteur est présentement dans une tournée solo où il interprète des pièces de Destroyer. Allez savoir où se trouve la logique dans tout ça!

Personnellement, j'ai découvert Bejar pour la première fois lors d'un concert des New Pornographers. Alors qu'il se tenait principalement à l'arrière-scène, Bejar s'amenait au micro seulement lorsqu'il devait chanter une chanson (environ cinq durant le spectacle). Le reste du temps, il retournait à l'ombre des projecteurs, buvant de la bière assis sur une chaise. À ça, il fallait ajouter sa crinière frisée et sa voix nasillarde si particulière. Nul besoin de vous dire que cette première impression est restée ancrée en moi et que j'ai toujours apprécié le personnage qu'il était.

J'avais donc hâte de voir ce qu'il pouvait nous offrir lors d'un spectacle en solitaire. Eh bien, il ne m'a pas déçu. Armé seulement d'une guitare acoustique, Bejar a fait son apparition sur la scène, tranquillement. Avant de prendre la parole, il a pris le temps de brancher son instrument, en plus de caler quelques gorgées de bière. Voilà le Bejar que je connais! S'ensuivirent ensuite environ 80 minutes d'agréable musique principalement folk. Le chanteur a pigé un peu partout dans le répertoire de Destroyer, jouant notamment Streets of Fire au rappel, une chanson apparue sur le premier album de Destroyer mais popularisée par les New Pornographers.

Il n'y a définitivement qu'un seul et unique Dan Bejar. Et ça fait toujours du bien de le revoir sur scène de temps à autre.