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DOVES
Vic Theatre (Chicago), mai 2009

Texte et photo: Raphaël Gendron-Martin
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Pour moi, Doves restera toujours l'un des premiers groupes à avoir marqué ma phase brit-pop. C'est en 2002 que j'avais découvert ce trio, grâce à une intervention de Claude Rajotte à MusiquePlus (alors que la station parlait encore de musique, vous vous rappelez?). La pièce There Goes The Fear m'avait immédiatement accroché. Comble du hasard, le groupe originaire de Manchester jouait quelques jours plus tard au Club Soda. C'est officiellement le premier vrai concert que j'avais vu à Montréal, après y avoir déménagé quelques mois plus tôt.

Puis j'ai continué à suivre la formation, retournant la voir trois ans plus tard, au Spectrum. Mais après ce passage en 2005, le groupe est disparu de la carte pendant quatre ans. Personnellement, je ne savais même plus que la formation existait encore. Jusqu'à ce que j'entende parler de la sortie de Kingdom of Rust en avril dernier. Le quatrième album du groupe se voulait dans la même lignée que les précédents, offrant un bon mélange de pièces pop rythmées et d'ambiances atmosphériques.

Doves ne connaîtra jamais de succès comme Coldplay, ou même Travis, et c'est bien dommage, car quelques-unes de ses compositions sont excellentes. Mais le bon côté dans tout ça, c'est que la formation joue dans des salles plus petites, où ses amateurs peuvent la voir de plus près. Pour son passage à Chicago cette semaine, Doves jouait au Vic Theatre. Bon, la salle n'est quand même pas si petite (sa capacité de 1300 places s'apparente à celle du défunt Spectrum), mais on ne parle pas ici d'un aréna de 20 000 sièges.

C'est donc dans un Vic à guichets fermés que le groupe s'est produit. Son absence de quatre ans semblait avoir rendu certains fans plus excités qu'à l'habitude, car les applaudissements ont été nourris et constants. Avec leur flegme d'Anglais, les musiciens se sont peu adressés à la foule (à part pour souhaiter un joyeux anniversaire à un de leurs amis) et ils ont laissé toute la place à leur matériel. Les nouvelles pièces se sont très bien mêlées aux anciens succès.

En arrière de la scène se retrouvait un immense écran où des images étaient projetées sans vraiment de lien avec les chansons. Lors de The Greatest Denier, quelle ne fut pas la surprise de la foule d'y apercevoir des images de Chicago. Sur le coup, je me demandais si le groupe montrait des images de chacune des villes qu'il visitait durant sa tournée ou si c'était toujours Chicago. Eh bien, je ne peux garantir que c'est le cas partout, mais un clip trouvé sur la toile, tourné lors d'un concert au Royaume-Uni il y a deux mois, comprend les mêmes images de la Ville des vents! Il faut croire que les membres de Doves ont un attachement particulier à la ville.

Au rappel, après l'excellente pièce instrumentale Firesuite, qui figure sur le premier album Lost Souls, le groupe a entamé une autre favorite de la foule, Here It Comes. Pour ce faire, le chanteur Jez Williams est allé prendre place à la batterie, alors que le batteur, son frère jumeau Andy, est venu chanter. Cet intéressant changement de garde est malheureusement presque la seule complicité que j'ai remarquée entre les musiciens. Jez et Jimi, le bassiste, avaient beau être côte-à-côte sur la scène, ils ne s'échangeaient pas de regards et on ne sentait pas vraiment de connexion entre les deux. Dommage pour cet aspect.

Autrement, Doves a livré un autre solide concert et parions que bon nombre de spectateurs ont quitté la salle en espérant que le prochain passage de la formation anglaise se fasse plus tôt que dans quatre ans.

Liste des pièces jouées par Doves, dans l'ordre:
Jetstream; Snowden; Winter Hill; Rise; Pounding; Almost Forgot Myself; 10:03; Words; The Greatest Denier; Kingdom of Rust; Ambition; Black and White Town; The Outsiders; Caught By The River
Rappel: Firesuite; Here It Comes; Last Broadcast; There Goes The Fear