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SUNSET RUBDOWN
Logan Square Auditorium (Chicago), juillet 2009

Texte et photo: Raphaël Gendron-Martin
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Les groupes anglophones de Montréal semblent particulièrement aimer se produire à Chicago si l'on regarde à quelle fréquence ceux-ci visitent la Ville des vents. Après les Handsome Furs et Plants and Animals qui sont revenus à peine quelques mois plus tard, voilà que c'était au tour cette semaine de Sunset Rubdown de jouer de nouveau dans la cité de Barack Obama.

La bande à Spencer Krug (co-leader de Wolf Parade) avait une bonne raison de revenir visiter les Chicagoans : la sortie toute récente de son nouvel album, l'excellent Dragonslayer. Alors que l'automne dernier, Sunset avait donné deux concerts à guichets fermés le même soir au Empty Bottle, la formation foulait cette fois-ci les planches du Logan Square Auditorium. La salle étant vraiment plus grande que le Bottle, l'ambiance s'en voyait nécessairement modifiée. Bien qu'il peut être intéressant pour un groupe de jouer devant une foule plus imposante, on doit admettre qu'il est beaucoup plus agréable de le voir dans un contexte plus intime. Mais malgré la froideur de cette grande salle, le groupe a su donner une performance énergique qui aurait su rallier les mélomanes plus récalcitrants (quelques-uns de mes amis américains n'aiment pas le groupe en raison de la voix particulière de Krug).

Ce qui m'a frappé dans ce spectacle, outre le fait que les nouvelles pièces sonnaient comme une tonne de brique live, c'est à quel point l'intensité des percussions était accrue. J'ai observé durant de longues minutes Jordan Robson-Cramer qui se déchaînait comme jamais derrière la batterie. La puissance des chansons était ainsi multipliée par dix.

Comme certains de leurs compatriotes québécois (notamment Arcade Fire), les membres de Sunset Rubdown n'hésitent pas à s'échanger leurs instruments. Alors que Robson-Cramer a passé la majorité du spectacle à la batterie, on l'a vu toutefois prendre la guitare pour jouer le riff survolté de The Mending of the Gown. Krug, de son côté, a alterné entre la guitare et le piano. En fin de parcours, le groupe a invité deux musiciens du groupe montréalais Elfin Saddle, qui a assuré la première partie, pour interpréter Nightingale/December. Avec sept musiciens sur la scène, dont trois affairés aux percussions, on s'est retrouvé avec une chanson dynamique comme jamais.

De cette autre excellente prestation ne manquait que I'll Believe In Anything, morceau qui figurait sur le premier album du groupe et que Wolf Parade a ensuite repris. Mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie!

Sunset Rubdown sera au Il Motore de Montréal les 11 et 12 juillet. Courez acheter vos billets avant qu'il ne soit trop tard.